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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 12:51
La Borne Milliaire de Bizerte revue et corrigée,

 

En mai 2008, j’ai fait des recherches relatives à la traduction et à l’explication de la présence d’une colonne Romaine visible à l’entrée de la citadelle de Sidi El Henni. Cette colonne est une borne milliaire (voir article La Borne Milliaire de Bizerte).


Intéressé par ces travaux, M Chokri Ben Hammed, président de l'Association pour la sauvegarde de la médina de Bizerte (qui a renouvelé son équipe dirigeante à l'issue de l'assemblée générale élective tenue fin octobre 2008), a voulu mettre en valeur cette colonne en lui apposant une plaque explicative (peut être en marbre) avec la traduction des inscriptions romaines qui y sont gravées.

Pour ce la, une version plus académique s’impose.


Pour avoir une traduction plus officielle, M Chokri Ben Hammed a fait appel à Mme Soumaya Trabelsi, Docteur ès-Lettre de la faculté des lettres de Sousse.


Sa traduction est la suivante:



Développement :

Imp(erator)    caes(ar)/    M(arcus)   Aurellius/ Antoninus,/ Pius,     Felix   Aug(ustus),/ Parthicus max(imus)./ Britannicus max(imus),trib(unicia) pot(estate) XVIIII,/ P(atrer) P(atriae),/ Restituit, XLIX.

Traduction :

L'empereur César Marcus Aurellius Antoninus, Pieux, Heureux, Auguste, Grand vainqueur des Parthes, Grand vainqueur des Bretons, revêtu de la puissance tribunicienne pour la 19 ème foix, salué consul pour la 4ème fois, Père de la Patrie; A restauré la 49 ème ( mille).

Datation :

Il s'agit de la 19 ème puissance tribunicienne de l'empereur Marcus Aurelius; cet empereur a régné entre 161 et 180 ap.J.C. Marc Aurèle a recu sa première puissance tribunicienne en 147 ap.J.C. Donc : 147+19= 165.

Cette borne est datée entre le 10 décembre 164 et le 9 décembre 165 ap.J.C.


Au noms de tous les Bizertins amoureux des valeurs de leur ville et en mon nom propre , nous transmettons nos vives remerciements et nos sincères encouragement à Chokri Ben Hammed (et à l'ASMB) pour sa gentillesse, son travail et son dévoument pour la sauvegarde du patrimoine architectural de la ville d'une part et d'autre part pour les initiatives de relance des activités culturelles de Bizerte . BRAVO Si Chokri.
avec les artistes peintre.
Nouvelle galerie de peinture sur les remparts de la médina.














                                                        Exposition de Peinture au Pieds de la Kasba

 

 

Monsieur Hosni ABID Nous ecrit et nous livre sa théorie:

 
Salut si Mahmoud
  
La borne milliaire en sujet est déjà publiée dans le Corpus des Inscriptions Latines (tomes réservés à l'Afrique), le CIL VIII sous le n° 10115

Le texte devait être développé de la manière suivante :"Imp(erator) Caes(ar) / M(arcus) Aurelius / Antoninus / Pius Felix Aug(ustus) / Parthicus max(imus) / Britannicus max(imus) / Germanicus max(imus) / trib(unicia) pot(estate) XVIIII / co(n)s(ul) IIII p(ater) p(atriae) / restituit / XLIX"

La traduction du texte est comme suit : « L’empereur César, Marc Aurèle Antonin, Pieux, Heureux, Auguste, très grand vainqueur des Parthes, très grand vainqueur des Bretons, très grand vainqueur des Germains, en sa dix-neuvième puissance tribunicienne, Consul pour la quatrième fois, Père de la patrie, a restauré (cette voie), 47 milles pas ».

L’inscription est au nominatif, elle nous fournit une titulature complète de l’empereur Caracalla car elle est datée d’une année avant sa mort, en 216 lors de sa dix-neuvième puissance tribunicienne. Elle nous évoque le terme restituit qui représente un indice sur la restauration de la voie Carthage – Hippo Diarrhytus (Bizerte) au premier tiers de IIIe siècle.
En réalité cette borne nécessite une recherche approfondie d'abord sur le plan pétrographique (nature de pierre) pour déterminer la carrière, sur le plan technique (la gravure, la transcription, la mise en page, mais aussi les dimensions et de la colonne et des lettres ...), et aussi sur l'emplacement exact de la borne, et sur cette voie méconnue et son rapport avec la grande voie stratégique Carthage Théveste.
Bien à vous
Amicalement Hosni
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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 13:27

Suite

 

 

 



Ces onze cents années sont loin de présenter dans leur ensemble l’intérêt toujours palpitant qu’offrent les siècles dont nous avons déjà évoqué le souvenir.

 

A part quelques évènements brillants, tout ce millénaire ne renferme que quelques drames ou le sang ne coule d’ordinaire que pour la satisfaction d’intérêt privés et presque jamais pour une belle cause ou d‘avancement d’un progrès. Ce qui fait que ce souvenir de onze siècles tient aisément dans peu de pages.


 
1- Période arabe 

Pendant le premier siècle de l’occupation arabe, des émirs nommés par le Sultan, gouvernaient le pays. Ils eurent à lutter tout d’abord contre les Berbères qui s’étaient levés pour défendre leur indépendance, et qui, sous le commandement d’une femme, La Kahina (la prêtresse), combattirent pendant des années avec l’énergie du désespoir, pour sauver leur liberté. Les Berbères furent enfin écrasés, et la sinistre paix des déserts, dont Tacite* a dit « Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant* »,  régna sur les champs dévastés de la Berbérie.

 

 *Où ils font un désert, ils disent qu'ils ont donné la paix.
Phrase mise par Tacite,( Publius Cornelius Tacitus) historien et  philosophe romain né en 55 et mort vers 120 ap. J.-C.), dans la bouche de Galgacus, héros calédonien, flétrissant les excès des Romains. Ces mots s'appliquent aux conquérants qui colorent leurs ravages d'un spécieux prétexte de civilisation.

   

En 800 succéda aux émirs  la dynastie Aglabide ; ce fut un commencement d’autonomie pour le pays, qui fut un vassal du khalife.


Enfin en 972, le khalif El Moez (Mo’izz) renonça à dompter les berbères, toujours en insurrection, et abandonna à la dynastie berbère des Zirides le gouvernement de la Tunisie. La domination de l’Afrique du nord échappait donc aux Arabes, et sans l’invasion des hillalienne, on ne rencontrerait pas actuellement plus d’Arabes en Tunisie, qu’on n’y trouve de Phéniciens, de Romains, de Vandales ou de Byzantins.

   

Depuis sa conquête par l’émir Hassan en 698, Bizerte avait été gouvernée militairement par les vainqueurs : une garnison Arabe fut installée dans la forteresse romaine située sur l’emplacement de la kasbah actuelle. Toute l’organisation locale fut supprimée. Les conquérants ne prélevaient pas d’impôts réguliers, mais exigeaient des contributions de guerre, en argent et en ravitaillements, quand le besoin s’en faisait sentir. Pendant cette période troublée de la conquête, il ne fut pas question d’administrer régulièrement le pays ; il n’y eut pas de fonctionnaires arabes, le commandant des troupes réunissait en ses mains tous les pouvoirs, au nom de l’émir ou du khalife.

 
2- Période Berbère

  A suivre…


A propos de la Kahina

 

 

Surnom de la « reine des Aurès » signifiant « la Prophétesse ». Al-Kahina régna sur plusieurs tribus de Berbères de l'Aurès, dont la sienne propre, celle des Djarawa, de 685 environ à 704 ou 705.

À la fin du VIIe siècle, l'Afrique du Nord voit s'affronter trois forces : les Byzantins d'abord, solidement implantés sur les côtes, avec Carthage surtout et Septem (Ceuta) comme points d'appui ; les Arabes, ensuite, qui arrivent de l'est et tentent de pénétrer en Ifriqiyya (actuelle Tunisie) et, de là, dans tout le Maghreb (Occident) ; les Berbères enfin, habitants des lieux, groupe homogène du point de vue ethnique mais profondément divisé selon qu'ils sont nomades ou sédentaires, agriculteurs ou citadins commerçants, chrétiens ou juifs. Carthage tombe (695) devant Hasan ibn al-Nu'man al-Ghassani, nouveau gouverneur de l'Ifriqiyya. L'empereur Léontios réussit à reprendre la ville, mais seulement pour trois ans. De son côté la Kahina parvient à refaire l'unité berbère autour de sa personne et de sa tribu. Elle écrase l'armée d'Ibn al-Nu'mân, sur les bords de la Miskiyâna (près de Tébessa) dans le Constantinois et la repousse en Tripolitaine. En 798, Ibn al-Nu'man reporte ses efforts sur Carthage qu'il enlève, mettant les Byzantins en déroute : la maîtrise des mers dans le bassin occidental de la Méditerranée passe aux Arabes. Ibn al-Nu'man fonde Tunis.

Un seul obstacle se dresse encore devant l'avance des Arabes vers l'ouest : la Kahina et le royaume qu'elle a constitué au Maghreb. Âme d'une résistance intransigeante, elle aurait pratiqué la politique désespérée de la terre brûlée, saccageant le pays, détruisant les villes et brûlant les plantations pour en détourner les Arabes et les décourager. Cette politique lui aliène la population sédentaire, tant citadine (grecque et berbère) que campagnarde. Ibn al-Nu'man tire parti de cette situation, réclame et reçoit des renforts armés que le calife ‘Abd al-Malik vient de lui envoyer (702) et reprend l'offensive. La tradition veut qu'à la veille de la bataille qu'elle savait décisive, la Kahina, plaçant l'intérêt de la famille avant celui de la tribu, ait intimé l'ordre à ses deux fils de rejoindre les rangs des Arabes. Y ont-ils, en sus, reçu un commandement et poursuivi la guerre contre les Berbères ? Certaines sources le prétendent. La bataille eut lieu à Tabarqa. La Kahina y fut vaincue et décapitée au lieu dit depuis Bir al-Kahina (le puits de la Kahina). La voie vers l'Atlantique était ouverte aux Arabes. L'histoire de cette femme fougueuse et indomptable (la « Déborah berbère ») est en grande partie légendaire : les romanciers s'en sont emparés.

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 21:40

Chers Bizertins, Chères Bizertines, chers Tous,


Revenons un peu en arrière et regardons l'article "Au marché de Bizerte".
Pour avancer dans la compréhension de l'histoire de Bizerte, je vous ai soumis, sous forme de devinette, deux questions:  une relative aux points d'amarage, pour le moins insolites, que nous rencontrons un peu partout sur le port, l'autre concernant le bateau restaurant, le Phénicien. 

Ce Bateau est une trirème ou trière. C'est un genre de galère phénicienne mouvant grace à la force du vent qui s'engoufrant dans les voiles fait avancer le bateau et aussi, grace aux mouvements des rames actionnées par des esclaves et des captifs.

Regardez la vidéo qui suit et vous allez avoir une idée sur son histoire.


La trirème du vieux port ou "le Phénicien".

 

 

LA NAVIGATION PHENICIENNE.

Pour mener avec succès la navigation et le commerce, il fallait aux Phéniciens la conjonction de trois facteurs : un bon usage des îles, un bon usage des courants maritimes et de bons bateaux. Au tout début, la découverte de la mer s'est faite par petites étapes, en appliquant le principe du petit cabotage. Ce système de navigation s'effectuait à proximité de la façade maritime, en vue des côtes, reliant deux ports de moins de 25 à 30 milles marins. De ce fait, les marins utilisaient des embarcations de moindre tonnage, en fonction de la distance à couvrir et de la charge à transporter.

Afin de pouvoir élargir leur champ de navigation, les marins phéniciens ont commencé par s'approcher des îles qui étaient à mi-chemin entre leurs cités et les autres régions du monde antique. La Méditerranée offrait cette possibilité : dans le bassin oriental, les continents (Europe, Asie et Afrique) sont reliés les uns aux autres par des îles qui morcèlent l'espace et raccourcissent les étapes tout particulièrement dans la moitié nord d'où la navigation vers l'Ouest se faisait par Chypre, la côte d'Asie Mineure, la Crète et les îles de la mer Égée. On raconte que Cadmos, parti à la recherche de sa sœur Europe enlevée par Zeus, suivit ce même parcours.

Au-delà des îles grecques les étapes devinrent plus longues. Les marins appliquèrent alors le système de navigation au long cours, elle se faisait à une distance beaucoup plus grande des côtes mais en gardant autant que possible la terre en vue. Pendant la nuit, quand l'itinéraire ne permettait pas de s'arrêter, l'orientation du navire était assurée par l'observation de la constellation de la Petite Ourse, connue dans le monde antique sous le nom d'Étoile phénicienne. Les navigateurs effectuaient des escales, indispensables à l'approvisionnement en vivres et aux réparations éventuelles.
Les bateaux phéniciens étaient de divers types et naviguaient à la voile carrée. La rame était réservée aux manœuvres complémentaires : entrées et sorties des ports, virements de bords, abordages. Les navires de transport, utilisés pour les activités commerciales, furent appelés gauloï (ronds) par les Grecs, en raison de la rondeur de leur coque. Leur capacité de charge était très grande et leurs dimensions correspondaient à environ 20-30 mètres de long et 6-7 mètres de large. La poupe était arrondie et se terminait par un ornement en queue de poisson ou en volute. La proue, elle aussi curviligne, était décorée d'une frise zoomorphe (tête de cheval ou d'hippocampe). Sur le flanc de la proue étaient représentés deux yeux qui avaient une double valeur symbolique : rendre la route visible et intimider les ennemis.

 


La propulsion de ces navires était assurée par un grand mât, qui soutenait une voile fixée par une vergue et orientée en fonction de la direction du vent. La conduite dépendait d'un gouvernail constitué d'une rame à grandes pales asymétriques, disposée à gauche, à proximité de la poupe. Sur le pont se trouvait l'abri de l'équipage (vingt hommes) et la cuisine de bord.

Quant aux navires de guerre, ils étaient plus étroits que les navires de commerce. La poupe était semblable à celle des navires de commerce tandis que la proue en différait sensiblement. Elle formait la partie la plus importante du navire et constituait une arme offensive pour le combat. A l'extrémité se trouvait l'éperon ou rostre, pointe de bronze qui servait à briser les flancs des navires ennemis. La propulsion des navires de guerre était plus complexe, car il était indispensable, au cours de la bataille, d'évoluer et de changer de cap brusquement afin de frapper l'ennemi avec le rostre, en évitant soi-même les coups portés par les navires adverses. Pour cette raison, deux mâts se dressaient sur le pont : celui du centre portait la grand-voile et un autre, situé à la proue, portait une petite voile et permettait de piloter le navire même avec des vents transversaux.


Le navire phénicien le plus ancien et le plus élémentaire était la pentécontore. Elle avait une longueur d'environ 25 mètres, un équipage de 50 rameurs (également répartis des deux côtés), auquel il faut ajouter le commandant, le second, le pilote ainsi que les hommes qui manœuvraient les voiles et dont le nombre ne dépassait pas dix. Mais le navire le plus célèbre reste la trirème, maîtresse incontestée de la Méditerranée entre le VII et le IV siècle av.J.C. Ce navire pouvait recevoir un équipage d'environ 180 hommes. Les navires qui suivirent, la quadrirème et la quinquérème, furent construits par les chantiers navals de Carthage. Les équipages de ces navires étaient respectivement de 240 et de 300 hommes, affectés à 30 rames de chaque côté, plus les marins charger de manœuvrer les voiles. La vitesse maximale que l'on pouvait atteindre, grâce à l'usage simultané de deux modes de propulsion - voile et rame - et seulement sur des petits parcours, était de 5 à 6 nœuds.
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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 22:32

Dans le quotidien de Bizerte et des Bizertins, dans son incroyable marché qui occupe régulièrement la quasi-totalité du centre dans les parages du vieux port, toutes les classes sociales semblent affecter de vouloir s’y côtoyer, s’y rencontrer, comme pour y partager une foi dans l’histoire commune et de l’avenir unique, les odeurs d’épices, des plats cuisinés, les cris des volailles, les appels de vendeurs, les réponses des chalands, les courses des enfants, le soleil permanent, les bruits des bateaux au déjà loin, partager tout simplement la vie, au marché de Bizerte.

 

Je vous invite à un petit voyage, une petite balade entre les dédales et les étales des marchands.

Au marché de Bizerte  

 



Devinettes:

En quittant le marché et avant de rentrer déguster les plats savoureux préparés avec soin par ma mère, il me plait de flaner paisiblement sur les quais du vieux port en contemplant les barques de pêcheurs multicolores  qui se balancent, avec douceur, au rythme des petites vagues crées par la sortie ou l’entrée d’une « Mortiguana ». Un véritable tableau animé, que ce soit face à Sidi El Mostari, le saint patron de la ville, le long de la muraille ou sur les quais de la Ksiba, le spectacle offert par ces barques est toujours différent. Sur les quais vous remarquerez des amas de filet, dans l’eau, de petites taches jaunes au milieu de la dominante bleue attirent le regard du promeneur, ce sont des bidons de produits ménagers qui remplacent les bouées.

Aussi, en continuant la promenade le long des quais, vous allez rencontrer des espèces de borne ou d’appendice sortant du sol comme pousserai un champignon ( voir photos).

Ces appendices servent de "Bitte d’amarrage" pour les barques.

Des appendices de même type  peuvent être rencontrées un peu partout le long de la rade, là ou les barques et bateaux peuvent accoster







Savez-vous ce que c'est ? Connaissez-vous leur provenance et leur histoire ? Si oui, faites profiter le lecteur de ce site de vos connaissances, si non, attendez que je vous livre leur mystère.


 
De même, vous ne pouvez pas ne pas voir ce "fabuleux bâteau" construit pour abriter un restaurant flotant. Ce furoncle qui dénature le paysage harmonieux du port mérite néanmoins qu'on s'y attarde un peu pour évoquer ses caractéristiques téchniques et historiques. Savez vous ce que c'est ?


A suivre....

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 13:56

 

Le grand avantage du moyen de communication qu'est Internet, est sans conteste celui de permettre l’accès à l’information rapidement et de toucher un large public à travers le monde. Est-ce de la magie ? bien sur que non. C’est grâce à la science et aux scientifiques que communiquer, via le web, devint possible. N’importe où et n’importe quand. Il n’y a plus de frontière spatio-temporelle.


Pourtant, la magie existe.  Elle est partout et surtout au bout du « clic ». Comment s’opère- t- elle ?


Elle se fait par expression. Vous trouverez, ci-après, quelques exemples de courriels que j’ai eu le privilège de recevoir et qui m’ont touché.

Sans plus tarder, je vous laisse les découvrir et partager ainsi avec vous mon plaisir et celui des bizertins.

En italique : le courriel des bizertins 
MA = Mahmoud ABIDI

 

De Monsieur Christian RICHARD

 

Bonjour,


Je traîne depuis toujours sur le net à la recherche de tout ce qui peut concerner Bizerte et ce matin à 6h j'ai trouvé votre site !!

Étonné de ne pas l'avoir trouvé plus tôt (et pourtant sans me flatter, je crois que je sais chercher sur le net !! - ce qui marche : "bizerte + cartes antiques" avec "cartes anciennes" on tombe sur les cartes postales, c'est curieux ..........mais c'est le net !!).

*Merci pour vos films et vos montages qui me donnent un peu de parfum du pays.
Je ne sais pas comment vous remercier par écrit si ce n'est avec des majuscules au mot MERCI.*

Mon nom est RICHARD Christian et je suis né le 4 Octobre 1950 à BIZERTE à la Clinique du Docteur BARONI qui se trouvait sur la place de la Municipalité à l'opposée de l'église.
Mon père RICHARD Charles-André, Français de France et Lorrain, travaillait au restaurant " La Réserve" près de la place MADON (je n'arrive pas à retenir son nouveau nom).
Ma mère Di MINO Catérina, sicilienne dont la famille était arrivé au Kef pour faire la route Kef-Souk El Kémis, est née au Kef comme ses 12 frères et sœurs.
Nous habitions Rue KELEMI, actuelle Rue de SYRIE (pas loin de l'école Sainte Marie) et à BIZERTE j'ai passé ma jeunesse autour de la place MADON, à la plage de ZARZOUNA et surtout au 15 Rue d'Alger au dessus du restaurant (qui est toujours là : le BOSPHORE je crois) où j'avais une tante couturière.

"Ena Benzarti" même si mon nom n'est pas du terroir.

 

Ma famille est dans la terre tunisienne à jamais : mon arrière grand-père Di MINO Salvatore à Tunis, sa femme Di FRANCO Léonarda à Souk-El-Kemis (l'actuelle Jendouba), mon autre arrière-grand-mère D'AZZO au Kef avec mes oncles Pascuale et Francesco Di MINO.


En Novembre 2007 et Septembre 2008 je suis allé à BIZERTE où beaucoup de choses sont restées identiques à mon souvenir....à part les deux bacs remplacés par ce magnifique pont et le développement fantastique de Zarzouna.

 

Sont toujours là, le LIDO, le Select, le Sport Nautique, la Galerie, le marché couvert etc,etc.
Heureusement que je suis allé en 2007 car j'ai pu voir la petite école St Louis intacte (contre l'église sur le côté droit) alors que en 2008 la cour était coupée en deux et le mur sur la rue fermé.

La vie est bizarre car j'entends parfois des tunisiens nés en France dire "que voulez vous que j'aille faire en TUNISIE" alors que nous français nés en Tunisie "on disait "que voulez vous que j'aille faire en FRANCE". Bon... c'est la vie.

 

Ce qui était bien à BIZERTE c'est que dans la rue: petits chrétiens (dont j'étais), musulmans et juifs on jouait tous ensemble et surtout avec les noyaux d'abricots (on pose un noyau sur trois noyaux et celui qui casse en tapant avec un noyau gagne....les noyaux!) sans s'occuper de la politique des grands.
J'ai toujours gardé ce souvenir et j'ai compris que musulmans, juifs et chrétiens "on montait la même colline vers le même sommet mais par des chemins différents" (dixit Théodore MONOD)


Je savais que Bizerte était la Venise d'Afrique mais la carte de 1600 (que je ne connaissais pas)

ontre bien pourquoi.

 

L'aspect quadrillé de la ville (à la romaine) m'étonnait toujours : maintenant je sais pourquoi.

Merci encore pour vos films où l'on voit que vous partagez volontiers votre culture pour mieux faire connaître une ville où plongent vos racines.

 

Amitiés Bizertines, Beslama

 

Christian RICHARD

 

MA : Faut-il ajouter un commentaire? Merci cher Christian.
 

De Monsieur Jean BOUTET

 

J'ai regardé votre montage sur Bizerte avec beaucoup de plaisir...d'autant plus qu'il s'agit de la distribution des prix de 1957 et que c'est moi- même qui faisait le "laïus"...Je pense qu'on ne peut pas arrêter le montage sur quelques vues...Bien amicalement!

 

J. Boutet, ancien Professeur de Physique Chimie de 56 à 59


MA: Cher Jean, j'ai voulu diffuser le film sur la Remise des prix un peu plut tard. Pour vous faire plaisir ainsi qu'à d'autres Bizertins, je l'intègre dans cet article. J'ai du couper le film en trois parties pour des raisons techniques (nombre de mégaoctets supèrieure à celui préconisé par l'hébergeur).

Donc voici la première partie au lycée Stephen PICHON

 

De Monsieur Thierry FACCHINETTI

Bonsoir Monsieur,

 

Je suis un descendant d'Antonio Serra, citoyen gênois qui fut capitaine du port de Bizerte au moins jusqu'en 1882. Auriez-vous des informations à son sujet? Par avance merci.

Cordialement,

Thierry Facchinetti

 

De Monsieur Thierry FACCHINETTI (suite)

Bonjour Monsieur Abidi,

 

Je vous remercie de m'avoir répondu aussi rapidement.

 

Antonio Serra provenant de Gênes aurait obtenu la fonction de capitaine du port de Bizerte du bey de Tunis de l'époque. Il y aurait le "décret" aux archives nationales de Tunis.

Son fils Jean César (Giovanni Cesare) s'est naturalisé français en 1888. Il a pris la suite de son père comme capitaine de port à Bizerte. Ma grand-mère, fille de Jean César et de Maria Antonia Mosaca originaire de Porto Farina (Ghar el Melh) naquit à Bizerte en 1895. Elle s'appelait Adélaïde Louise Serra. Elle épousa son cousin suisse Bernard (Bernardo) Facchinetti natif de Porto Farina, né en 1880.

 

Si vous avez des indications sur ces familles, je serai très content que vous me les transmettiez.

 

Je vous adresse depuis la France mes plus cordiales salutations,

 

Thierry Facchinetti

 
MA : J'espère, qu'à travers ce site, des collectionneurs, historiens ou passionnés d'histoire de Bizerte, vous apporteront la réponse (MAGIE DU NET).

Seconde partie du film au lycée Stephen PICHON



De Monsieur Fawzi BENSALHA

 

Bonjour,

 

Je dis seulement bravo d'avoir créé ce blog. Il fallait y penser! Le travail de documentions est très louable et riche en informations. Cependant , ce n'est qu'un début et il faut pas abandonner, malgré quelques imperfections mineures que j'ai relevées qu'il n'est pas impossible de rectifier: ce ne sont que de banales erreurs d'orthographe telles que " primordial( sans  E), " sa longueur aurait 900 mètres" "ya binzarti" (il manquait le R) " de serres" plutôt serrans car le premier n'existe pas en tant que poisson, " le lac de Tinidja" ne serait-ce pas le lac de TINDJA".
Ce sont des petites erreurs qu'on appelle dans le milieu rédactionnel " des coquilles" ou fautes de frappe. Je sais c'est difficile de se relire soi-même, c'est pour cela que les comités de lecture existent. On cite souvent par erreur la date du 15/10/1963 comme date de l'évacuation de la base de Bizerte, or ce n'était que le début de d'évacuation qui s'est achevée par le départ du navire amiral salué par toute la foule qui s'était rassemblée le long du canal le 15 décembre 1963.
En parlant des "Barberousse"  n'est-il pas question des corsaires Turcs dont le chef était Khayr al-Din dit "BABEROUSSE"  qui fut maître d’Alger, qui combattit Charles Quint, et qui mourut à Istanbul en 1546? Enfin dans la petite vidéo sur le contexte géographique," font de Bizerte une ville sujet à toutes les convoitises" je pense que ce serait plutôt "SUJETTE".
Voilà je pense avoir fini avec mes remarques, qui je l'espère ne blesseront personne, et renouvelle tous mes encouragements pour ce merveilleux travail.

 

Je me charge de le faire connaitre d'une façon la plus large possible.

 

Bonne continuation.

 

Fawzi

 
MA: Merci Si Fawzi. Le nécessaire a été fait.

Troisième partie du film au lycée Stephen PICHON


A suivre....

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 00:03

PLINE L'ANCIEN

HISTOIRE NATURELLE

LIVRE CINQ

 

 

………. Au fleuve Tusca commence la région Zeugitane; elle est appelée proprement Afrique. Trois promontoires, le promontoire Blanc, le promontoire d'Apollon en face de la Sardaigne, le promontoire de Mercure en face de la Sicile, s'avançant dans la haute mer, forment deux golfes : le premier est celui d'Hippone, le plus voisin de la ville qu'on nomme Hippo Dirutus, par corruption du mot grec diarrhytos, qui signifie arrosé par des eaux abondantes. Dans le voisinage est Theudalis, ville libre, à une certaine distance du rivage; puis le promontoire d'Apollon (cap Farina), et, dans le second golfe (golfe de Tunis), Utique, jouissant du droit romain, et célèbre par la mort de Caton.

Pline L'Ancien:
Homme de lettres, historien et militaire romain (23-79), son Histoire naturelle en 37 livres est une des principales sources de connaissance de l'Antiquité.

 

 

 

 

Le fleuve Bagrada (Medjerda), la localité appelée Castra Cornelia (Porto Farina), Carthage, colonie élevée sur les ruines de la grande Carthage; la colonie Maxulla, les villes de Carpi et de Misua, la ville libre de Clupée, sur le promontoire de Mercure (cap Bon) ; la ville libre de Curubis, Néapolis. Puis vient une autre division de l'Afrique proprement dite: on appelle Libyphéniciens ceux qui habitent le Byzacium ; tel est le nom d'une contrée de 250.000 pas de tour, d'une fertilité admirable, puisque la semence y rend cent pour un (XVII, 3). Là sont les villes libres de Leptis (Lemta), d'Adrumetum, de Ruspina (XV, 21 ), de Thapsus; puis Thènes, Macomades, Tacape, Sabrata qui touche à la petite Syrte (baie de Cabes), jusqu'à laquelle la longueur de la Numidie et de l'Afrique, depuis l'Ampsaga, est de 580.000 pas; la largeur de ce qu'on connaît est de 200.000. Cette partie, que nous avons appelée proprement Afrique, se divise en deux provinces, l'ancienne et la nouvelle, séparée par un fossé qui fut tracé par suite d'une convention entre Scipion Emilien et les rois, et mené jusqu'à Thènes, ville éloignée de Carthage de 216.000 pas.
.....


Selon de découpage classique du littoral de l’Africa proposé par Pline l’Ancien et par Pomponius Mela (voir plus haut), en une succession de golfes scandée par des promontoires remarquables, le Sinus Hipponensis (ou golfe d’Hippo Diarrhytus) s’étendait à tout le développement côtier entre le promuntorium Candidum(le cap Blanc, Rass el abiodh) et le promuntorium  Apollinis identifiable lui-même avec le Rass Sidi Ali El Mekki. Cependant, ce dernier ferme au nord ouest le golfe de Carthage plus qu’il ne ferme au sud est le golfe de Bizerte. Aussi, est-il préférable de donner de ce dernier une définition plus restrictive, en le limitant à l’espace compris entre les deux caps qui en marquent réellement les approches en mer à l’est et à l’ouest, en dessinant une anse largement ouverte sur un front de cote de 25 km.  Le premier de ces caps est le Rass Zebib escorté au large de l’île Cani (dzirat el klèb), le second est bien le cap Blanc, Rass el Abiodh, lui-même très caractéristique par son profil en forme de dauphin ainsi que par la teinte éclatante de ses calcaires éocènes et contraste avec la tonalité plus sombre de la côte nord plus à l’ouest.

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 21:09

Cher(e)s visiteurs, Bonjour,

Après quelques mois d’absence (contraintes professionnelles obligent), je reprends le cours de l’histoire de la ville de Bizerte. Par vos visites  du site www.bizerteyahasra.com, vous  étiez nombreux à manifester  votre intérêt à la genèse de cette ville d’une part et à la richesse de son patrimoine d’autre part.

Un des lieux de la ville des plus pittoresques est sans doute le vieux port.



C’est un petit plan d’eau abritant des barques de pêche très colorées, serré entre les maisons cubiques  de la médina dont l’accès du petit port était gardé par deux tours massives ; et le long de la passe s’élève encore le quadrilatère crénelé de la kasbah qui a succédé elle-même à la citadelle d’Hippo Zarytos ; la vieille colonie de Sidon (d’autres historiens diront de Tyr).


Aquarelle Françoise Besançon

Comment ne pas rêver d’histoire sur cette terre imprégnée du passé ? Là-bas, au large, ont vogué les trirèmes de Carthage et celles de Rome ; elles se sont abritées dans le vieux port, agrandi et fortifié par Agathocle. Comme s’y abritent encore les bâteaux légers des pêcheurs de Benzart.

Je vous invite à feuilleter son album photos.

 
Le vieux port de nos jours, visite guidée en vidéo.



Ce petit port est en danger actuellement. Il est menacé de disparition faute de sauvegarde.  La menace viendrai de la création d’une marina moderne touristique, sans âme et sans originalité. voir photo

 


Les travaux du projet, de grande envergure, de la marina "Bizerte Cap 3000", devraient débuter au mois de septembre 2008. Pour l'instant rien n'a bougé.


« 

Ces travaux sont focalisés sur l’aménagement et l’agrandissement du port de plaisance de Bizerte qui sera équipé d’une marina pouvant accueillir plus d’un millier de yachts en provenance des rives nord et sud de la méditerranée certainement de bonne augure pour le tourisme de la région qui est de plus en plus qualifié de tourisme de transit.
En plus des travaux d’extension et d’aménagement du port, il est prévu dans le cadre du même projet la création d’un complexe immobilier d’environs 300 appartements, d’un hôtel, des espaces de commerce, de culture, et d’animation. » (Source www.tunisieaffaire.com).


Je pense, sans donner de leçons, que le patrimoine culturel de Bizerte doit être classer.


Aquarelles Olivia Rassass Grasshof


LE VIEUX PORT PAR SI RIDHA KEFI :
" Avec sa médina enserrée dans de hauts remparts, son petit port de pêche au charme désuet, son grand port commercial grouillant d’embarcations géantes, de machineries et de conteneurs, ses nouveaux quartiers à l’architecture européanisée et sa population industrieuse et appliquée, soucieuse de son petit confort quotidien, Bizerte ressemble à toutes les autres cités portuaires méditerranéennes.

Mais pour le Tunisois que je suis, cette ville a quelque chose de plus et qui la rend si proche de mon cœur : je veux parler de ces fissures sur ses vieux murs qui, telles des rides sur le visage d’une vieille dame, marquent les traces du temps qui passe, ces petites maisonnettes blanches aux portes et fenêtres peintes en bleu, ces petites barques badigeonnées de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, sagement amarrées aux quais, ces vieux pêcheurs aux dos courbés, qui n’en finissent pas de raccommoder les trames de leurs filets fatigués... Bref, ces images d’Epinal qui, dans le doux désordre des souvenirs, et des sentiments qu’ils font naître en nous, composent le livre d’une vie à nulle autre pareille.

A chaque fois que je retourne à Bizerte - et j’y retourne de moins en moins souvent, mais avec de plus en plus de bonheur -, ma première flânerie de rêveur solitaire je la réserve au quartier du vieux port. Là, j’aime m’attabler à la terrasse d’El-Pacha ou de Chaâbata, les deux cafés donnant sur les quais, commander un thé à la menthe et contempler le spectacle qui s’offre à mon regard curieux, mais amical. Et nostalgique. Après la prière d’El-Âsr, lorsque le soleil devient plus clément, les quais se repeuplent peu à peu.

De vieux pêcheurs viennent réparer leurs filets et préparer leurs barques pour la prochaine sortie en mer, souvent avant le crépuscule, quand le temps le permet, cela va de soi. Des adolescents, vêtus de jeans et baskets, montent dans des barques, portant des prénoms féminins (Zohra, Maryam, Beya, Arbia, Manana, Noura...). Entre deux blagues et deux éclats de rire, ils plongent leurs lignes dans les eaux sombres du bassin. Des femmes, la tête enveloppée de foulards multicolores, claquent les portes de leurs maisonnettes aux petits balcons encombrés de linges, traversent les quais dallés de fraîche date et équipés de jolies lampadaires, et vont faire leurs emplettes dans les échoppes voisines. Une odeur de bonne cuisine commence alors à flotter dans l’air, portée par la brise du soir, comme une invitation à des festins de fritures de poisson ou de crevettes sautés à l’ail. Il ne reste plus alors aux chats, qui jaillissent des petites ruelles avoisinantes, que de lécher leurs babines, en espérant pouvoir bientôt manger ce qui restera des repas.

Aquarelle Olivia Rassass Grasshof


Demain, au petit matin, les barques des pêcheurs retourneront au port, après une nuit passée en mer, les cales pleines de poissons de toutes espèces, sous le regard, avide et impatient, d’une foule de gens venus remplir leurs couffins.


"
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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 11:39

L'arrivée des Arabes et de l'Islam.

En l'an 661, autre période néfaste au début pour Hippo Diarrhytus, c'est la période des conquérants Arabes. Bizerte est attaquée et razziée par les guerriers Arabes de l'Ifriqiya musulmane. Ils changent le nom de Bizerte qui s'appellera désormais BENZERT. Je vous rappelle que ce nom n'a rien à voir avec une quelconque Princesse, fille de, " BENT", d'un Roi du nom de "ZERT" ( voir article le nom de Bizerte).

Carthage étant encore Byzantine à cette époque, réagit aux prétentions affichées des Arabes, reprend Benzert, massacre les assiégeants sans les éliminer.


En l'an 695, les Arabes contre-attaquent et reprennent Carthage et Benzert, ainsi que toutes les villes africaines de la région. C'est la colonisation arabe qui va durer environ 800 ans.
 

Les premiers gouverneurs furent les Aghlabides. Ils étaient très constructifs et la situation économique de Benzert  devint fleurissante.


Durant 200 ans,les Aghlabides, puis les Fatimides enrichissent la cité, améliorent les fortifications existante, la ceinture de remparts, érigent des mosquées, des fontaines et construisent des ruelles.

 

En l'an 1050, Benzert connaît une autre invasion tribale c'est celle des Hilaliens ( Banou Ward). Ils exploitent les richesses locales à leur profits, mais en contre partie améliorent eux aussi les infrastructures de la cité, édifient la Kasbah, aménagent la médina, les ruelles, les fontaines, les bains, les mosquées et mettent en valeur l'arrière pays dont Zarzouna qui devient  les jardins fruitier de la région. Benzert se ressaisit commercialement.

 

En l'an 1160, les Musulmans contrôlent toutes les régions et l'Ifriqiya devint la Tunisie.

A suivre....


A PROPOS DE L'EXPENSION DU CHRISTIANISME ET DE L'ISLAM.

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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 22:11


La Mosaïque de Sidi Abdallah ou les thermes de Fundus Bassianus.

En 1896, la France amorce son plan militaro–stratégique en construisant un port de guerre sur la rive sud du lac de Bizerte.

 

Grâce aux fouilles dues aux travaux de construction de l’arsenal de Sidi Abdallah et de l’émergence immédiate de la ville de Ferryville (Menzel Bourguiba), plusieurs points de structures archéologiques ont été mis au jour. D’autres fouilles ont suivi alors jusqu’à nos jours.

 

La découverte la plus marquante est assurément celle des installations des thermes de Fundus Bassianus.


Il s’agissait des thermes romains dont les salles, reposant sur des hypocaustes (
Un hypocauste est le nom donné au système de chauffage par le sol utilisé à l'époque romaine et gallo-romaine surtout dans les thermes romains), étaient pavées de mosaïques, avec plusieurs niveaux de pavements superposés.

Le plus remarquable est celui exposé au musée du Bardo qui nous montre dans un tableau des plus pittoresques, un paysage marin où s’ébattent pêcheurs, poissons et baigneurs. L’atmosphère n’est pas sans rappeler celle des lieux non loin d’Hippo Diarrhytus, où Pline l’ancien ainsi que Pline le Jeune avait placé son histoire d’amitié singulière d’un dauphin avec un enfant, fait divers dont le retentissement touristique avait fini par troubler la tranquillité de la petite ville d’Hippo Diarrhytus (Voir article « Ya Binzarty, ya gaddêm ras el houta »).
 
On peut y voir aussi un monstre marin engloutissant un nageur imprudent et une scène de pêche en barque où quatre personnages halent un filet. Sur le rivage à l’arrière plan, on distingue des habitations de pêcheurs ou des fabrica. C’est certainement le paysage littoral représentant le tracé de l’ancien rivage de Sidi Abdallah.

Au dessus du tableau, accolé à une bordure représentant des dauphins, une inscription de six hexamètres, donne, en acrostiche, le nom du propriétaire : Sidonius ainsi que celui du domaine où se trouvaient les thermes : le Fundus Bassianus, « surnommé Baïs ». cette inscription n'est pas visible sur la copie de la promenade de la Digue Nord.

D'autres mosaïques ont été mis au jour comme la représentation d'Arion ou Tara chevauchant un dauphin.

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 08:23

Chères lectrices et amies,
Chers lecteurs et amis,


Bonjour à vous tous,

Dans quelques jours, vous allez découvrir la suite de l'histoire de Bizerte au fil du temps.

Les préparatifs, synthèse et montage des données, sont encours de réalisation.

Dans cette attente, je vous propose un intermède vidéo, un moment d'émotion, que vous pouvez visualiser dans son intégralité le jour où nous aborderons la période : La présence Française à Bizerte.

Cet intermède, extrait d'un film d'archive tourné au lycée Stephen PICHON, est un prétexte pour récolter des informations dont le but est d'enrichir et de compléter les données qui sont à ma possession à ce jour.

De quelles informations ai-je besoin ?

J'ai besoin de :

 - Situer le document dans le temps (année),
 - Connaître les noms des personnalités présentes et leurs fonctions,
 - Identifier les élèves et leurs parents,
 - Recueillir vos commentaires et vos réactions.

L'extrait le voici. Je vous offre un pur moment de bonheur :

Lycée Stephen PICHON, remise des prix. 


Cher(e)s ami(e)s, à vos claviers.

Bien à vous

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